UN MORCEAU DE L’HISTOIRE DE ISLEHAM

DANS LE CREUX DE VOTRE MAIN …

Les Bernard et les Peyton, bâtisseurs de notre église

Noussommes en l’an de grâce 1495. Trois siècles dedomination Plantagenet viennent de se terminer

brutalement dix ansplus tôt lorsque le roi Richard III est projeté àterre au cours d’une charge à Bosworth (il a,

depuis,été pas mal calomnié par des diverschroniqueurs ‘Tudor’ !). Et les brutalités de la guerre des 2 Roses

Sont encore présentes dans les souvenirs des populations.

Un nouveau roi est maintenant sur le trône : le duc de Richmond, de la Maison des Lancastre, a pris le nom de Henri VII et a épousé Elizabeth d’York, fille de feu le roi Edouard IV. Le désir avoué du roi est de restaurer la paix et la prospérité dans notre terre dévastée par la guerre et de faire oublier les vieilles blessures et les rivalités.

Aujourd’hui, dans un climat de prospérité croissante, la succession paraît assurée car le roi a deux fils, Arthur et Henri.

Le petit prince Arthur a été fiancé à Catherine d’Aragon quand il n’avait que 2 ans et nous attendons avec une impatience joyeuse les fêtes de leur mariage dans quelques années. Notre alliance avec l’Espagne a fait réfléchira deux fois les Français et leurs alliés Ecossaistoujours menaçants sur notre frontière du nord. Si la proposition du roi de marier sa fille Margaret avec Jacques IV d’Ecosse est acceptée, alors la paix règnera enfin à nos frontières et de l'autre côté de la Manche.

Maintenant est venu le moment de rendre grâce à Dieu. De nouveaux styles architecturaux apparaissent, des bas-côtés sont construits, les églises s’agrandissent, les fondations et les chapelles sont nanties de revenus.

Ici, à Isleham, Crystofer Peyton a décidé de surélever le toit de la nef de l’église qu’un Bernard avait fondée 160 ans auparavant.

On a recherché les compagnons locaux pour construire les claire-voies et sculpter les poutres et les entraits du toit de bois pour en faire un mémorial digne de son père, de ses frères et de lui-même.

Les poutres doivent être décorées de soixante anges, dont certains portent les instruments de la Passion de Notre-Seigneur.

Les blasons de la famille Peyton, des épouses et des mères : les Bernard, les Lilling et les Mallory, les Cleres, les Hydes et les Callthorpes, décorent l’abside et les claire-voies, tous soutenus par de petits anges.

En 2003.-En ce début du nouveau millénaire, un grand nombre desplus grands anges a disparu mais la vénérationd’aujourd’hui est à l’unisson ‘desanges et des archanges et de la compagnie céleste’,même si notre Hôte Céleste est d’une taillequelque peu réduite !. Une petite tête d’ange a longtemps surmonté les armoiries des Peyton et des Lilling, là où se rejoignent le clocher et la claire-voie sud mais l’humidité et les vers ont eu raison de la petite sculpture et elle tomba par terre.

Le compagnon qui l’avait sculptée ne s’était pas soucié que, une fois en place, à plus de 10 m du sol, peu de personnes pourraient voir un jour son œuvre de près ; pourtant les sourcils, le nez, et les lèvres sont sculptées avec soin et précision.

La tête avait été endommagée lors de sa chute mais, habilement restaurée et réparée par une artiste sculpteur local, a été copiée et un exemplaire réalisé en résine.

A Isleham, les amoureux de l’église ont acheté des copies tout comme de nombreux descendants de la famille Peyton aux Etats-Unis, en Australie et ailleurs.

Que vous ayez ou non un lien avec Isleham ou la famille Peyton, cette petite tête vous rappellera toujours le travail d’un seul des dizaines de compagnons du moyen-âge qui ont gravé leur empreinte sur les églises et les célèbres cathédrales d’Angleterre.

Vous nous avez aussi aidé à financer l’entretien et les réparations de notre jolie église paroissiale – un héritage que nous devons préserver pour nos successeurs.

MERCI !

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